Située au bord de l’océan Atlantique en Mauritanie, Nouakchott fut créée sur une zone de campement où les nomades venaient séjourner autour de la ville de temps à autre. En 1957, la ville devint la capitale du pays. Ayant rapidement l’aspect d’une ville moderne, chaque quartier y possède son marché. La signification du nom de la ville varie selon les transcriptions; ‘’lieu où apparaît l’eau quand on creuse un puits’’, ‘’terrain où les coquillages abondent’’, ‘’l’endroit au pâturage salé’’, ‘’là où souffle le vent’’ et ‘’le sans-oreilles’’. Elle compte environ 800 000 habitants de nos jours. Le Gay Voyageur vous invite à visiter Nouakchott si vous avez planifier un séjour en Mauritanie!
Un séjour à Nouakchott
Même si les nomades furent les premiers à séjourner à Nouakchott la ville fut officiellement construite par les colons français. En 1958 en présence de Charles de Gaulle célèbre général de l’époque, et de Mokhtar Ould Daddah président de l’époque, le ministre mauritanien Amadou Diadié Bâ procéda à la pose de la première pierre et prononça un important discours. L’événement fut l’instigation d’une grande transformation. Le campement militaire de l’armée française fut ainsi transformé en métropole africaine. Cette première pierre est d’ailleurs toujours visible aujourd’hui dans la cour de la Présidence de la République. La ville comptait alors 500 habitants. Le fort militaire servant à l’époque de lieu de surveillance de la route commerciale entre le Sénégal et le Maroc devint ainsi la capitale qui fut érigée selon les plans d’André Leconte, architecte français.
Suite au regroupement vers le chef-lieu et la grande sécheresse des années 80 ayant ruiné les éleveurs du pays, la ville connut une rapide croissance démographique. Comme bien des villes des pays en voie de développement, Nouakchott connaît de graves problèmes d’urbanisation suite à cette croissance. Cette ville très récente née d’une volonté politique et créée de toutes pièces est un cas extrême d’habitat informel. Se trouvant à la frontière entre deux cultures différentes, la capitale ne fait partie ni de l’Afrique noire, ni du monde arabe. Même si la majorité de sa population est musulmane, elle se trouve tout de même en marge entre deux mondes. L’explosion urbaine trop rapide de la capitale a grandement contribué à la production de zones d’habitat évolutif et de ‘’kébbé’’ ou bidonville. Le ‘’kébbé’’ proviendrait de la langue arabo-berbère signifiant ‘’ordure’’. Les ‘’kébbés’’ forment les espaces fonctionnels se résumant souvent à une baraque ou à une tente ou parfois les deux généralement accompagnés d’un enclos pour animaux. La tente est utilisée pour les heures les plus chaudes de la journée, la baraque est utilisée pour dormir et faire la cuisine et l’enclos garde les animaux qui sont souvent une ressource d’appoint pour la plupart de ces familles.
La capitale connaît donc de nombreuses problématiques. La difficulté de circulation, les mauvais services, la saturation de l’espace, la multiplication des ‘’kébbés’’, l’accroissement de la pauvreté et l’absence totale d’eau de source sont tous des problèmes quotidiennement rencontrés à Nouakchott.
La saison idéale pour visiter la capitale se situe entre les mois de novembre et février. Même si l’hiver apporte parfois des vents de sable, les températures oscillant entre 20 et 25°C (68 et 77°F) y sont très agréables. En été, surtout durant les mois de mai et juin, les températures atteignent régulièrement les 40°C (104°F) où c’est parfois difficilement supportable. La saison des pluies est très originale. Les dunes se couvrent d’un léger voile vert pratiquement instantanément et les oueds deviennent des torrents. Les tornades de sable et de pluie y sont très spectaculaires souvent accompagnées d’éclairs et de tonnerre. Durant cette saison, il est préférable de ne pas utiliser la tente traditionnelle ‘’la khaïma’’ qui est plutôt conçue pour le reste de l’année. Durant la saison des pluies, certaines routes deviennent totalement impraticables souvent pour plusieurs jours.
Tourisme à Nouakchott
Pour visiter la Mauritanie, il faut savoir découvrir Nouakchott! Cette capitale toute récente bâtie de rien fut construite majoritairement autour de l’ancien fort où l’on retrouve le quartier administratif, les ambassades et le palais présidentiel. Le Ksar est le symbole plutôt moderne de la capitale regroupant ses plus beaux quartiers. Au-delà de ces beaux quartiers, la capitale compte également le quartier de la mosquée où l’absence totale de plan d’urbanisation amena l’afflux des nombreux ‘’kébbés’’.
La capitale compte environ une centaine de mosquées dont les deux principales sont celle dite marocaine et la saoudienne. La première rappelle la Koutoubia de Marrakech et la seconde est un imposant édifice aux minarets élancés qui fut offert à la ville par l’Arabie saoudite. Malheureusement aucune mosquée de la capitale n’est ouverte au non musulman. Elles sont toutes réservées à la prière et seuls les musulmans sont autorisés à y pénétrer.
La capitale est populaire pour son marché très animé où il est possible de trouver de nombreux produits à très bon prix tels que bijoux, broderie, tissus colorés, artisanat local ainsi que des produits alimentaires locaux. Le marché de Nouakchott est l’endroit par excellence pour faire le plein de souvenirs à ramener dans ses bagages tout en respectant son budget.
Entre Nema et la capitale, il est possible d’emprunter la Route de l’Espoir menant au Niger et au Mali. Elle facilite l’accès aux régions plus reculées de la côte et du massif montagneux du Tagant.
Les nombreuses oasis se trouvant aux alentours fascinent la majorité des touristes. Ces éléments uniques aux zones désertiques sont toujours très dépaysants. Celle de Terjit située tout près d’Atar offre un paradis insoupçonné. Des réservoirs naturels sont créés par l’eau suintant des parois rocheuses à l’ombre d’une faille dans le plateau. L’eau y est très fraîche et excellente à boire. Ce site extraordinaire vaut vraiment le voyage.
L’oasis de H’maireth est également digne de mention. Située au cœur même de l’Adrar, cette oasis de paix trône comme une hallucination en plein désert. Sa superbe végétation, sa palmeraie, son plan d’eau et sa magnifique verdure offre à ses visiteurs un dépaysement et un ravissement total.
Toujours dans la région de l’Adrar se trouve l’un des trains les plus longs, 2km (1-1/4 mille) de 200 wagons et l’un des plus lourds (24 000 tonnes) de la planète. Il est également l’un des plus lents voyageant à 30 km/h (18 m/h). Il relie Nouadhibou et Zouérate sur plus de 700km (435 milles). Ce train est une attraction très pittoresque de l’endroit.