Deuxièmes plus grandes réserves prouvées de pétrole et de gaz au monde devant l’Arabie saoudite, population importante avec de nombreux consommateurs, faible niveau de la dette extérieure mais une situation politique explosive! Les États-Unis se sont retirés de l’accord nucléaire iranien de 2015 au motif qu’il ne portait pas sur les missiles et l’interventionnisme iranien dans la région. Après la réimposition des sanctions américaines et l’annonce par l’administration Trump que de nouvelles sanctions seront introduite, le pays s’est fragilisé.
Pourtant, à l’image d’un îlot de stabilité faisant contrepoids à la Chine continentale à travers : l’île de Hong Kong à l’entrée de la Rivière des perles. L’Iran a elle aussi développé une politique libérale pour une île du Golfe persique, protégée par ses eaux territoriales : l’île de Kish.
L’île de Kish
Imaginée à l’époque du Shah d’Iran en île Jetset ultra chic, l’île de Kish a même accueilli plusieurs fois le Concorde sur sa piste d’atterrissage. Après la révolution de 1979, les tentatives d’en faire une zone franche n’ont pas abouties. L’ensemble des projets se sont alors déplacés pour faire sortir du sable une nouvelle ville inconnue du grand public : Dubai. Les Emirats Arabes Unis et leurs buildings d’acier ne sont que le reflet moderniste avortée de l’île de Kish imaginée par les Perses et non par les Arabes. Aujourd’hui encore, Dubai compte 30% d’iraniens. La famille royale de Dubai n’est en fait composée que de « récents » émigrés iraniens.
Mais aujourd’hui, que représente l’île de Kish au milieu des eaux turquoises du Golfe persique ? Les autorités iraniennes ont maintenu une politique accommodante. Il existe des vols directs depuis Dubai. Surtout, il existe un régime total d’exemption de visas pour les occidentaux. Résultat, aucun tampon n’apparaît sur le passeport lors d’un séjour à Kish, pourtant dans les eaux territoriales iraniennes.
Visitez les petits coins du pays
De nos jours, l’île est très calme. Son développement a été freiné. Toutefois, il y règne une atmosphère de tolérance. La vie y est 10 fois moins chère qu’à Dubaï. Les hôtels sont nombreux. Et aussi de nombreux appartements à la location. Deux campus ont été implantés pour attirer une vie étudiante : celui de l’université technologique de Sharif et celui de l’université de Téhéran. Il existe différentes zones de commerce avec de nombreux produits importés de Chine. Il existe un gros potentiel pour accueillir des activités occidentales de vente de produits ou de services encore inexistants sur le marché iranien.
L’île de Kish est le seul endroit où l’alcool est autorisé et où la pression religieuse est véritablement altérée. Des grottes révèlent les origines anciennes de l’humanité dans cette partie du monde qui reliait l’Indus à la Mésopotamie. Il faut aussi souligner les passages d’Alexandre le Grand. L’île de Kish offre des plages comparables à la Croatie, avec une température clémente et une offre hôtelière bon marché en raison des sanctions. Il y a un esprit très accueillant des habitants prêts à aider les étrangers et à parler dans différentes langues. Bref, l’île de Kish est une bonne alternative à beaucoup de destinations du Golfe un peu superficielles, en offrant un carrefour entre monde Perse et monde arabe. La proximité avec Dubai est très forte : seulement une heure d’avion. C’est donc une destination idéale qui ne pose aucune tracasserie en terme de visas.