La pratique de Ghosting désigne les démarches RH qui consistent à mettre fin à une relation avec une personne en interrompant sans avertissement ni explication toute communication ou en ignorant les tentatives de reprise de contact. De grandes entreprises multinationales y recourent de plus en plus dans un contexte de réduction de leurs effectifs mais aussi pour maintenir leurs organisations internes « cousues de fil blanc », hostiles à la reconnaissance de discriminations LGBT .
Une forme de favoritisme au détriment des uns ? Les situations sont diverses selon les pays. Mais la situation se dégrade dans le secteur des services. L’une des industries les plus visées est celle du tourisme et des hôtels de luxe. La législation du droit du travail est souvent variable dans les régions du monde. Il est vrai que des contrats flexibles (contrat zéro horaire) se généralisent pour répondre aux pics d’activité et aléas liés à la conjoncture.
Toutefois, les pratiques de recrutement et d’évolution des carrières apparaissent de plus en plus faussées pour de nombreux talents LGBT. Parmi les pires exemples : Marriott, Hyatt et Four Seasons. Les politiques internes de lutte contre les discriminations sont si fragiles que chacune des trois entreprises a créé une plateforme d’alerte hélas sous-utilisée et en déficit de pédagogie dans les pays où l’industrie du tourisme se développe : Inde et Chine.
Au final, le sujet est sensible et met très mal à l’aise les gestionnaires de ces entreprises. Un vent de progressisme a été fortement minoré dans le développement vers les nouveaux ensembles émergents. Si la prise de conscience est réel au niveau nord-américaine et à l’échelle de l’Occident, il reste de gros efforts à engager en Asie et au Moyen-Orient où beaucoup de discriminations au recrutement et à la promotion interne sont légion.