Afin de bien mieux planifier votre prochain voyage en Belgique, le Gay Voyageur vous propose de bien comprendre la scène gay de la Belgique. Si la Belgique s’inscrit parmi les meilleures destinations gay francophones au monde, plusieurs villes vous accueilleront à bras ouvert. Il faudra faire vos choix afin de profiter pleinement du pays. Découvrez dès aujourd’hui le Guide gay de la Belgique.
L’orientation sexuelle est encore une raison de discrimination même dans un pays comme la Belgique. Qu’il s’agisse de l’accès au travail, de l’accès au logement ou à des évènements ou simplement pour être en mesure de tenir la main tout en marchant. Il est bien connu en Europe que la Belgique figure parmi les pays qui guident les droits des communautés lesbiennes, gays, bisexuelles et transsexuelles (LGBT) par rapport à d’autres États membres européens (Centre pour l’égalité des chances et l’opposition au racisme, 2003).
Il est vrai que l’attitude du public à l’égard de l’orientation sexuelle est meilleure que ce qu’elle était, mais les LGBT constituent encore une minorité sexuelle dans une société hétérosexuelle dominante. Par le simple fait qu’ils ne correspondent pas à la définition de l’hétéro-normativité, ils sont plus enclins à être confrontés aux préjugés, à la discrimination et à la violence sous de nombreuses formes.
Bruxelles : destination gay de la Belgique
Même si un travail considérable a été fait autour de ce sujet, le but de ma thèse est de me concentrer sur un secteur particulier de Bruxelles-Capitale, le quartier de Saint-Jacques, en relation avec le changement politique depuis 2000. La thèse se concentrera sur l’administration locale de Bruxelles-Capitale pendant la période 2000-2006, 2006-2012, 2012- ….
Comme mentionné ci-dessus, la Belgique est un chef de file en ce qui concerne les droits LGBT, mais dernièrement, avec une convergence qui se dirige vers des vues politiques plus conservatrices, les gens commencent à se demander s’ils vont perdre certains de leurs avantages, ceux qu’ils ont gagné après de longs combats. “Avantage” désigne un grand nombre de choses, par exemple le droit de se marier (2003 en Belgique), le droit d’adopter des enfants en temps que couple homosexuel (légal depuis 2006) et le droit au mettre traitement devant la loi.
En plus que se concentrer exclusivement sur la communauté LGBT, cette thèse examinera également comment la minorité peut faire partie du processus décisionnel concernant la planification urbaine dans le centre de Bruxelles-Capitale, plus précisément autour de la rue du Marché au Charbon. La zone d’étude a été choisie pour plusieurs raisons. Premièrement, c’est là que se trouve le noyau principal de la vie LGBT. Deuxièmement, la rue du Marché au Charbon est l’une des rues historiques de Bruxelles. Troisièmement, il y a bien sûr la communauté LGBT (minoritaire), mais aussi beaucoup d’autres comme les minorités ethniques et c’est un endroit où la religion et la culture différentes se réunit. La dernière raison la participation sociale du propriétaire des magasins dans cette rue.
En outre, comme le mentionne Deligne et al dans « Les territoires de l’homosexualité à Bruxelles: visibles et invisibles », il est encore utile d’étudier les différentes formes de “ ‘territorialisation’ des modes de vie homosexuels en milieu urbain “. Les raisons pour lesquelles il est important de continuer à étudier la situation de la communauté LGBT en Belgique, plus précisément à Bruxelles sont diverses. Tout d’abord, en tant que membre de la communauté, cela me touche profondément quand je vois à Bruxelles des inégalités entre la communauté LGBT et la communauté hétérosexuelle et elle peut être vers l’emploi ou la loi.
Les LGBT continuent de souffrir de violence physique et intellectuelle, ce qui ne devrait pas se produire avec les minorités. Une autre raison pour laquelle il est encore approprié d’étudier cette communauté est de voir la relation entre eux et les marqueurs politiques en particulier en matière d’urbanisme. Bien que cette recherche se concentre principalement sur le quartier gay de Bruxelles et ses impacts sur
- les marqueurs politiques
- l’urbanisme
- les autres minorités
il peut également être intéressant pour d’autres chercheurs dans le domaine des géographies de la sexualité, la planification urbaine, les études sur les minorités, les études de genre, etc. Par conséquent, cette thèse est plus fixée sur le côté pratique et la pertinence sociale. Puisque des entrevues, des observations et des entrevues avec les groupes de discussion seront effectués, les gens verront que cela peut les aider et seront donc plus enclins à aider le chercheur.
Le but de cet article est de fournir des informations différentes sur une thèse future. Une description plus détaillée du but de la thèse (la question de recherche et l’hypothèse, la zone d’étude, la méthodologie), ainsi que le calendrier d’archivage de la thèse dans le temps et une liste de références seront donnés à la fin.
Pour en savoir plus sur la capitale de la Belgique, le Gay Voyageur vous invite à consulter le Guide gay de Bruxelles.
L’homosexualité à Bruxelles
Les urbanistes considèrent-ils les minorités dans l’organisation sociale de Bruxelles-Capitale?
- Qui sont considérés comme des «minorités»?
- Sont-elles prise en considération?
- Y’a-t’il une ségrégation sociale dans l’urbanisme vers les quartiers de Saint-Jacques?
- Le changement de politique (vers des partis plus conservateurs) a-t-il un impact sur l’urbanisme des minorités à Bruxelles-Capitale?
Tout d’abord au sujet de la question de la recherche, après avoir lu différents articles scientifiques sur le fait d’avoir une orientation sexuelle différente, du fait qu’avoir une orientation sexuelle différente place les gens dans une minorité, les politiques marchés prendront en considération sur la communauté LGBT, tant qu’ils font partie du marché économique (Kollman & Waites, 2009).
Ensuite, comme mentionné dans Sexualité Politique: Identité, genre et citoyenneté: “L’égalité juridique des hétérosexuels ne produira pas d’égalité sociale avec les homosexuels (communauté LGBT), puisque leurs libertés sont fondées sur l’oppression homosexuelle”. Par conséquent, mon hypothèse est que même si les hétérosexuels et la communauté LGBT sont les mêmes face à la loi, ils ne sont pas égaux. La communauté LGBT sera considérée comme une minorité, elle ne sera pas égale à la communauté hétérosexuelle normative.
Finalement, la plupart des nouvelles entreprises (entre 2000 et 2008) qui s’ouvrent dans la zone d’étude ne sont pas “gay” mais “gay friendly” parce qu’elles veulent s’ouvrir à un public plus général. En effet, cela les aide à avoir des subventions et facilite l’ouverture de nouveaux magasins. La plupart du temps, c’est toujours vers la communauté LGBT mais plus ouvert (Deligne et al., 2006). En mentionnant que “la plupart des nouveaux propriétaires de magasins que nous avons interrogés se disent ‘gay friendly’ (une expression qui montre une ouverture à tous les clients) montre qu’il est plus difficile de se considérer comme un commerce “gay” en temps que nouveaux propriétaires de magasin.
Découvrir la communauté gay de la Belgique
La collecte de données et le travail empirique se feront tous en Belgique, plus précisément au centre de Bruxelles. Ma zone d’étude sera le Quartier Saint-Jacques et plus axée sur la rue du Marché au Charbon.
Les raisons de la zone d’étude sont simples. C’est là que se trouve la plupart des établissements LGBT. Non seulement les bars et discothèques, mais aussi les restaurants, cafés, coiffeurs, boutiques de vêtement et organismes LGBT. La rue du quartier de Saint-Jacques fait déjà partie de la zone historique et touristique de Bruxelles. Par conséquent, il n’y a pas que la communauté LGBT qui utilise ces rues, mais beaucoup de touristes ainsi que la population bruxelloise. C’est pourquoi cette zone est le point principal de la recherche puisque nous pouvons trouver différentes minorités vivant ensemble. Il y a quatre phases autour de la géolocalisation de la région pour la communauté LGBT: 1950-1970, 1970-1985, 1985-1995 et depuis 1995 (Deligne et al., 2006).
Voici un bref résumé de l’évolution de la localisation. Avant 1970, les bars et les lieux de relations sociales de la communauté LGBT se trouvaient plus au nord de la Grande-Place (rue des Source: Guide Ex-Aequo, enquête de terrain Bouchers). La phase 2 se situe entre 1970 et le début de 1980, les lieux de l’homosociabilité ont déménagé et se sont agrandi près du centre ville, plus précisément autour de lieux comme Saint-Géry et place Fontainas (Deligne et al., 2006). La troisième phase est vers 1980, elle a changé d’emplacement vers le sud de la Grande-Place près de quelques bars déjà installés sur la rue des Pierres et la rue du Marché au Charbon (Deligne et al., 2006). La dernière phase commence vers 1995, principalement à cause de la première fierté lesbienne et gay. C’est dans cette phase que certains magasins s’ouvrent et se disent “gay friendly” afin d’avoir des clients de la communauté LGBT, mais d’autres milieux également.
Vive son homosexualité en Belgique
Ceci est un aperçu général de ce qui sera utilisé pour cette thèse en ce qui concerne les différentes théories. Il présentera les principaux concepts/théories qui aideront à répondre à la question de recherche. Pour l’instant, ceci est un petit aperçu, mais il deviendra plus important lorsque la recherche aura avancé. Pour l’instant, il s’agit principalement des théories et des principaux auteurs. Toutes les hypothèses mentionnées ci-dessus seront explorées à l’égard de ces trois théories:
- Théories féministes: Égalité entre femmes et hommes, égalité entre les sexes.
- Les théories du genre: comment la femme diffère des hommes et utilise ces différences pour soutenir la norme de la supériorité masculine.
- (ce sera la théorie la plus importante): Théorie Queer: (Butler) Elle émerge des études gays /
lesbiennes qui, à leur tour, sont issues des études de genre dans les années 1980.
Dans chaque cas, “queer” est défini par rapport à la “normale”. Il s’agit d’une collection d’engagements intellectuels avec les relations entre sexe, genre et désir sexuel (Spargo, 1999).
La théorie queer défie les notions essentialistes de l’homosexualité et de l’hétérosexualité dans le discours dominant.
Actions communautaire gay en Belgique
Le but de cette thèse est de faire en sorte que les LGBT ne soient pas considérés comme une minorité. Un autre point est de voir si les marqueurs politiques sont en contact avec: soit la communauté LGBT, ou d’autres minorités afin de créer ou de modifier l’urbanisme. Pour cette raison, je vais analyser le gouvernement local pour voir ce qui a changé dans la rue au cours des 15 dernières années. Ensuite, je vais faire des entrevues avec les propriétaires de boutique / bars sur cette rue et puis essayer de contacter les gens politiques afin de les interviewer. La chronologie sera de 2000 à 2015 vers les changements politiques, le plan d’urbanisme et le cadre spatial sera Bruxelles-Capitale et davantage de ciblage autour du district de Saint-Jacques.
Pour vivre l’action communautaire, plusieurs événements de tiennent en Belgique. L’événement qui marque l’imaginaire, la Gay Pride de Bruxelles, aussi connue sous le nom de la Belgian Pride, est le rendez-vous annuel à ne pas manquer!
Homophobie en Belgique
Le but ultime de mes recherches est d’éliminer autant que possible l’homophobie qui existe encore en Belgique, mais aussi le racisme. En examinant les différentes structures urbaines afin de vérifier si ce n’était qu’une décision gouvernementale ou collective, j’espère être en mesure de savoir si la minorité fait partie d’une prise de décision. D’un point de vue ethnographique, observer la façon dont les gens agissent dans la rue vers les minorités aidera à mieux connaître l’habitude normale des habitants de Bruxelles-Capitale. Un autre élément clé que je peux obtenir de l’observation est la dynamique au sein de la minorité. Y a-t-il une coopération au sein du bar ou non, les acteurs LGBT travaillent-ils ensemble dans un environnement plus pacifique ou ne pensent-ils qu’au capital? Les différentes minorités s’entendent-ils bien dans leurs activités quotidiennes? Soulignons ici que la rue du Marché au Charbon est le point focal de la communauté LGBT en ce qui concerne le shopping, la vie ou les rencontres de personnes. En même temps, la rue fait partie de la zone touristique de Bruxelles, le facteur économique pourrait être plus important que l’égalité différentes communautés.
Même si la rue est une zone proche de mon lieu de travail et de ma maison, je ne serai pas capable de toujours être là et de voir tout, donc, je vais mener des entrevues en profondeur. Cela permettra de recueillir des témoignages directs et personnels sur la situation des minorités. Même si la population (LGBT ou non) est au centre de la recherche, je devrai mener des entrevues avec des acteurs à l’échelle locale. Au début, je ferais des entretiens avec les acteurs LGBT pour voir comment leur participation à la prise de décision. Les entretiens avec les acteurs politiques et urbains locaux seront archivés afin de comparer les résultats de ces deux séries d’entrevues. Vu que les entrevues sont anonymes, les personnes interrogées seront plus disposés à expliquer à la façon dont ils voient les choses et il sera plus facile d’aller plus en profondeur avec ces personnes qu’avec ce que l’ont trouve dans la littérature. Je mènerai des entretiens avec les “utilisateurs” des rues sans barrières d’âge (tant qu’ils ont l’âge légal) et avec les propriétaires de magasin également. Je vais entrer en contact avec les propriétaires de bar dans la rue et je vais organiser une discussion de groupe dans le but de comparer la façon dont ils perçoivent la situation dans le temps.
Il peut y avoir quelques problèmes avec les entrevues. Les gens pourraient vouloir dire plus que de simples faits. Ensuite, poser des questions de façon différente sur un sujet peut être un moyen de passer outre le problème. Trouver des personnes d’horizons différents peut être une bonne solution pour avoir une vue d’ensemble réaliste. Choisir des personnes de la Belgique et des expats, les jeunes ainsi que les personnes plus âgées montreront des points de vue différent. Je vais aussi rencontrer des personnes de diverses organisations LGBT afin de voir leur but et leur intégration dans la vie quotidienne des minorités ainsi qu’avec les acteurs politiques en temps de décision.
Pour compléter mon entretien, la recherche scientifique sera faite pour être en mesure d’étirer un contexte plus général de la situation.
L’homosexualité au pays
Le sujet peut être tabou pour beaucoup de gens encore, donc je devrai être prudent avec l’utilisations des mots que je choisis. Si je décide de faire un FGI avec différents propriétaires de bar, je vais m’assurer qu’ils le savent et qu’ils soient prêts à discuter de tout. Un autre problème possible est le fait que je sois homosexuel et que je travaille dans un bar dans ma zone d’étude, donc je devrai m’assurer de me distancer quand je vais mener mes entrevues. Un point que je devrai voir avec mes superviseurs pourrait être d’être témoin des entrevues mais de ne pas les conduire. En lien avec cela, je connais beaucoup de gens dans les alentours, qu’ils profitent de la rue ou qu’ils travaillent sur place, donc je devrai être sûr de regarder de manière plus intense pour trouver des gens qui n’ont rien à voir avec moi.
Conclusion
Plusieurs autres villes de la Belgique méritent d’être visitées lors d’un premier ou second voyage chez les Belges. Parmi les villes incontournables, il y a Anvers, Lièges et Bruges. Des destinations à ne pas manquer afin de profiter pleinement de vos vacances en Belgique.
- Texte : Mathieu Tomahok
- Images : Belgian Pride