Depuis que je vais en Argentine régulièrement (2016) et encore plus maintenant que j’y vis, je me suis toujours demandé pourquoi il était aussi chère de s’y rendre en comparaison à d’autres destinations long-courriers ! Alors qu’une dizaine de compagnies se battent à renfort de prix canon sur les Paris – New York directs qui peuvent se trouver à 360€ … on sait bien que sur l’Argentine c’est une autre histoire et qu’une très bonne affaire (très rare) avec des escales sera aux alentours de 700€ et encore … Je vous propose donc de voir les 5 raisons qui expliquent ces tarifs élevés pour venir au pays du tango et par la même occasion partager quelques astuces pour trouver un vol pas cher sur cette destination ! Si ces raisons sont avant tout géographiques, il existe également des raisons politiques et économiques (marketing) qui découlent presque directement des premières.
Une destination lointaine … Vraiment lointaine !
L’Argentine et Buenos Aires en particulier est l’une des villes les plus éloignées de la France. C’est bien simple, il s’agit de la deuxième ligne aérienne directe la plus longue depuis Paris opérée par Air France avec 11 080 km, après Santiago du Chili (11 650km).
Opérer ce type de vol pour les compagnies est bien plus coûteux que des vols de 8 à 10 heures d’amplitude (typiquement pour les Etats-Unis et le Canada) :
- il nécessite de mobiliser plus d’avions, puisque l’aller/retour ne peut-être fait en 24 heures
- il nécessite plus d’équipage, car les rotations (temps passé sur place pour récupérer et repartir) seront plus longues
- coût des péages aériens plus élevé du au survol de plusieurs pays
- coût opérationnel plus élevé en cas de problèmes en termes financiers et temporels : déroutement, reprogrammation en cas d’annulation, envoie d’avion de remplacement en cas de panne, envoie de personnel en cas de soucis RH …
Une visite de l’Argentine
De plus, étant donné que l’Argentine est une destination touristique dans l’hémisphère sud, il est difficile de jouer sur le décalage horaire pour optimiser l’utilisation des avions : ils restent immobilisés au sol beaucoup plus longtemps que pour une destination aux USA depuis l’Europe. Les compagnies généralement souhaitent proposer le vol aller et retour de nuit alors que pour les Etats-Unis, grâce au décalage important et la direction est-ouest et non nord-sud, l’aller est généralement de jour et le retour de nuit. La raison principale est que les clients d’affaires sont demandeurs de vols de nuit pour les très long trajet (pour gagner du temps). C’est également plus confortable pour les clients loisirs. Les compagnies qui souhaitent proposer des connexions doivent aussi coordonner l’arrivée des vols avec leurs plages de correspondances généralement en journée. Cela oblige donc les avions qui assurent la liaison avec l’Argentine à patienter sur le tarmac pendant la journée d’un côté ou de l’autre de l’Atlantique. Seul les compagnies low cost permettent de tirer sur la corde à ce niveau là.
Cependant la distance n’explique pas tout : Paris – Singapore, 10 700km, donc 2,8% plus court que Paris – Buenos Aires mais des tarifs moyens inférieurs à 43% !
Un pays isolé : un marché captif
L’Argentine, et la destination gay friendly de Buenos Aires en particulier, est un pays particulièrement isolé d’un point de vue géographique rendant la concurrence en terme d’infrastructures (aéroport/mode de transport alternatif) pour son marché très faible. Non seulement la distance explique cette isolément mais aussi les reliefs et la morphologie du pays. L’Argentine est coupée du Chili à l’ouest par la cordillère des Andes, l’isolant de la plateforme aéroportuaire de Santiago Du Chili. Seul les habitants de Mendoza peuvent en profiter de façon « relativement » aisée : 7 heures de bus ou un billet d’avion d’une heure à 100 USD tout de même quand un habitant de Lyon peut se rendre à l’aéroport de Genève en 2 heures de voitures ou 50 USD en train.
De même l’estuaire du Rio Plata sépare l’Argentine de l’Uruguay rendant l’accès à l’aéroport de Montevideo complexe et long. Pour profiter de 100 ou 200 USD d’économie il faudra dépenser entre 50 et 100 USD de bateau et presque une journée de transit supplémentaire.
Au nord de l’Argentine, à la frontière avec le Brésil, le Paraguay et la Bolivie, les infrastructures aéroportuaires intercontinentales font défauts et seul l’extrême nord de la province de Misiones profite de l’aéroport régional de Foz do Iguaçu (code IATA IGU) au Brésil, à 10 minutes de la frontière, permettant de trouver des vols en correspondance à Sao Paulo vers/depuis l’Europe à des tarifs légèrements plus intéressants.
Astuce : si vous envisagez de visiter les chutes d’Iguaçu pendant votre séjour, essayer d’organiser votre voyage intercontinental au départ/arrivée de cet aéroport pour bénéficier des tarifs plus avantageux depuis São Paulo (GRU). Grâce à la libéralisation du marché domestique argentin vous trouverez surement des vols domestiques peu coûteux pour rejoindre Buenos Aires et le reste du pays depuis cette ville (qui dispose de son propre aéroport en territoire argentin). N’hésitez pas à consulter mon article sur le marchés aérien en Argentine pour connaître toutes les compagnies du pays et les low cost argentines.
Ainsi, pour se rendre en Argentine et les argentins pour sortir de leur pays, l’avion est indispensable mais en plus le pays est desservi par les corbeaux. A part l’aéroport d’Ezeiza près de Buenos Aires, il n’existe que peu d’alternatives viables pour se rendre dans le pays depuis un autre continent et même depuis un pays de la région … 60% des argentins vivent dans le corridor Córdoba – Buenos Aires qui en fait un marché captif pour l’aéroport d’Ezeiza et les quelques compagnies qui le desservent. De plus, il s’agit du marché le plus bankeable du pays puisque la richesse économique ci concentre. Les opérateurs qui desservent donc l’Argentine en profitent pour tirer les prix vers le haut.
Un état régulateurs et fiscaliste
Une autre raison qui surenchérit les prix des billets France – Argentine est la politique fiscale et protectionniste du pays sud américain. Il ne s’agit pas ici d’analyser la situation française, qui sur le sujet notamment fiscale possède un certain impact, mais de comprendre pourquoi depuis la France (donc à politique fiscale égale) l’Argentine est une destination plus coûteuse que d’autres à distance comparable. Heureusement qu’il existe des billet d’avion paiement en 4 fois.
En effet il y a plusieurs années de politique fiscale en défaveur du transport aérien en Argentine et cela semble continuer. Ainsi sur un vol aller/retour Paris – Buenos Aires direct et opéré par Air France, les taxes argentines peuvent atteindre jusqu’à 59,25€ alors qu’au Brésil ces taxes s’élèvent à 24 € environ ou 25€ au Chili. Une taxation qui n’est donc pas proportionnelle au pouvoir d’achat local et peu concurrentiel face aux pays voisins.
Astuce: en cas d’annulation et si votre billet est non-échangeable/non-remboursable vous pouvez demander à ce que la compagnie vous rembourse les taxes d’aéroport et taxes diverses destinées aux états. En effet cet argent est collecté par les compagnies au nom des administrations concernées et n’appartient donc pas à l’opérateur aérien. Normalement la compagnie vous communique le détail du tarif en séparant les taxes du reste mais si cela n’est pas le cas vous pouvez vous rendre sur le site Matrix Airfare Search pour prendre connaissance de la composition du tarif et la part consacrée aux taxes étatiques.
De nouveau l’objectif ici n’est pas de juger la politique fiscale du pays mais d’analyser les conséquences que cela peut avoir sur le marché aérien et donc les prix pour les liaisons aériennes. La taxation du transport aérien, encore plus dans des pays comme l’Argentine en proie aux inégalités et au développement économique fragile, permet d’orienter ces prélèvements sur les classes les plus favorisés du pays et les touristes étrangers. Cependant, étant donné la situation géographique et la taille du pays, la taxation de l’aérien peut aussi avoir des conséquences négatives sur l’activité économique renchérissant les déplacements en avion, quasi indispensable vue les distances intérieures et rendant l’Argentine moins compétitives sur le plan du tourisme et des investissements étrangers.
En plus d’une taxation relativement défavorable, l’état Argentin a longtemps fait preuve d’un certain protectionnisme en matière d’aérien. Il n’y a pas de ciel ouvert au niveau national comme international contrairement au Brésil par exemple. Ainsi l’accord de ciel ouvert entre l’Europe et le Brésil permet à n’importe quel opérateur de ces deux territoires de lancer une relation aérienne entre deux points de ces deux mêmes territoires. Ce même type d’accord a été signé entre les Etats-Unis et le Brésil. La force de ce type de réglementation permet de libéraliser le marché et encourager la concurrence. D’autres facteurs entre en compte, puisque depuis ces accords on n’assiste pas à l’explosion des vols vers le Brésil, mais il s’agit d’une condition sine qua non au développement du marché. Même si le transport aérien ne se développe par rapidement dans le pays lusophone du aux conditions économiques et au climat politique, on observe quelques initiatives intéressantes : joint venture LATAM/American Airlines, lancement de Joon sur Fortaleza depuis Paris, vol Aigle Azur sur Sao Paulo Campinas … qui promettent une baisse des tarifs et plus de choix pour les consommateurs sur le moyen terme.
Avec le gouvernement Macri, arrivé au pouvoir en Argentine en 2016, on assiste à un assouplissement du marché national (élimination des tarifs minimums, autorisation de voler à de nouvelles compagnies, autorisation d’exploitation de lignes de cabotage …) mais on est loins d’une libéralisation totale du ciel domestique et encore moins internationale. On notera tout de même l’arrivé de Norwegian sur le secteur des low cost internationales (Londres – Buenos Aires) et Jet Smart fin 2018 (Santiago – Buenos Aires). L’ouverture est donc progressive, très progressive et on y reviendra un peu plus tard.
Des vols avec escale limités (droit de 5ème liberté)
Le droit de 5ème liberté est le fait, pour une compagnie aérienne d’opérer un vol entre deux pays et d’offrir à ses passagers une correspondance vers un troisième pays. Il s’agit d’un business modèle particulièrement utilisé par les compagnies aériennes qu’elles industrialisent via des hubs géants, l’exemple typique de ce modèle est Emirates aux Emirats Arabes Unis qui propose via son hub de Dubaï des connexions rapides et faciles entre Europe et Asie.
Un des problèmes récurrents, et que l’on peut généraliser à l’Amérique du Sud, est son manque criant d’infrastructures afin de permettre un développement macro économique constant et régulier. Le transport aérien n’y fait pas défaut. Les aéroports sont vites saturés et ne permettent pas l’émergence de hubs réellement efficaces et compétitifs comme Dubaï par exemple.
Mais en plus du manque d’infrastructures et contrairement aux compagnies du golfe (Emirates, Qatar Airways), les transporteurs aériens n’ont pas vraiment besoin de ce système pour remplir leurs avions dans la zone. L’absence de libéralisation du ciel entre pays sud américains positionne les compagnies aériennes dans des monopoles/duopoles qui leur permettent de générer un maximum de profit sur une forte demande point à point. Pourquoi s’embêter avec des passagers en correspondance et à organiser les plannings de vol pour les permettre quand mes vols se remplissent avec la demande existante ? Qu’y plus est que je peux y pratiquer des tarifs élevés et réglementés.
Ainsi les compagnies aériennes brésiliennes proposent des correspondances entre l’Europe et l’Argentine via Sao Paulo par exemple mais les prix ne sont pas vraiment intéressants. LATAM fait des efforts conséquents en développant des lignes aériennes vers ses deux principaux hubs que sont Sao Paulo et Santiago du Chili vers les plateformes de Mendoza, Córdoba, Rosario … mais on est loin d’atteindre les taux de connectivités de plateformes comme Londres Heathrow avec un indice de connectivité de 379 ou de Dubaï 183. L’indice de connectivité est une valeur établie par l’organisme OAG (liens vers la source). Dans ce classement, Sao Paulo obtient 120 et est le seul à se classer dans la région du cône sud -américain. Même Bogota fait mieux avec 127, mais loin de pouvoir desservir efficacement le marché argentine dû à la distance.
Les compagnies européennes qui desservent l’Argentine proposent des tarifs concurrentiels avec escale. Cependant la concentration de l’offre entre l’Europe et l’Argentine est telle qu’elle bénéficie toujours d’une certaine position de monopole.
Là où on voit le manque de compétitivité, c’est que même les compagnies nord américaines proposent des tarifs intéressants pour se rendre en Argentine depuis l’Europe alors qu’il s’agit de segments particulièrement longs, peu compétitifs en terme de durée. A condition d’accepter de payer l’ESTA ou l’AVE on peut trouver des tarifs similaires à la concurrence. Cela signifie donc que les tarifs entre le vieux continent et Buenos Aires sont tellement hauts qu’il est économiquement viable pour les compagnies étatsuniennes de proposer ce genre d’itinéraire !
Pour terminer et reprendre le fameux isolement du pays, Buenos Aires et l’Argentine en général ne sont pas idéalement situées pour servir de hub dans la région sud américaine. Contrairement au Brésil ou à la Colombie par exemple qui peuvent proposer logiquement des correspondances entre le reste du monde et le continent ce n’est pas vraiment le cas pour l’Argentine puisqu’après il n’y a pas de grands pays ou villes. Même pour le Chili une escale à Buenos Aires ne fait pas vraiment sens puisqu’il est plus court de s’y rendre par le Brésil depuis l’Europe. Enfin de compte, à part pour les vols domestiques le « hub » de Buenos Aires ne présente pas de grand intérêt et réduit, de fait, la compétition entre compagnies pour le desservir. De plus avec la présence d’Aeroparque difficile de construire une plateforme de correspondance vols internationaux/nationaux cohérente à Ezeiza, alimentée par les clients domestiques. Le premier aéroport étant localisé proche du centre ville et le second, localisé à 35 km est le seul à pouvoir accueillir les avions gros porteurs habituellement affectés aux opérations des vols long-courriers.
Un marché émetteur « vache à lait » et risquer
Pour les raisons que nous avons vue précédemment, en général le marché argentin est particulièrement monopolistique en ce qui concerne les liaisons aériennes intercontinentales et en particulier avec l’Europe. De ce fait les billets pour sortir de l’Argentine sont généralement plus coûteux que pour y entrer. C’est à dire qu’un aller/retour dans le sens Paris – Buenos Aires sera généralement moins cher qu’un aller/retour Buenos Aires – Paris. Et de ce fait, l’ensemble de la ligne souffre d’une augmentation des tarifs : les compagnies préférant vendre plus cher aux argentins qui n’ont pas d’alternatives, qu’aux européens qui bénéficient d’une large palette de destinations et de choix. Ainsi les tarifs Paris – Buenos Aires restent chers car si la compagnie ne vend pas aux français qui auront choisies d’autres destinations moins coûteuses pour une distance égale, elle aura toujours le marché argentin qui n’a pas vraiment d’autres alternatives.
De plus et contrairement aux marchés européens, les clients argentins qui ont les moyens de prendre l’avion on généralement des ressources financières plus importantes et sont disposés à payer plus. L’explication repose dans les inégalités plus importantes dans le pays qui fait que les riches sont plus riches et les pauvres plus pauvres. La classe moyenne ayant la possibilité de se payer un billet d’avion même à un tarif raisonnable est encore réduite même si elle est surement, en proportion l’une des plus grande du continent latino américain.
Sur ce marché particulièrement instable qu’est l’Argentine, le développement d’une liaison aérienne internationale reste un pari risqué pour une compagnie jeune qui ne possède pas, par ailleursun réseau pouvant soutenir cette ligne pendant les périodes de vache maigre. On le voit encore en mai/juin 2018 ou le marché argentin connaît un gros ralentissement sur les départs suite à la chute du pesos face au dollar américain.
La « blague » des low-cost : Norwegian et Level
Cependant l’Argentine fait l’objet de nombreuses convoitises et on a pu voir le lancement de deux lignes « low-cost » long-courriers avec Norwegian et Level. Mais a t on vraiment à faire à des low cost?
Dans le cas de Level, la compagnie low cost du groupe IAG (Iberia/British Airways) qui opère des vols entre Barcelone et Buenos Aires propose l’aller retour à partir de 640€. Cependant, pendant la réservation, vous êtes renvoyé vers le site d’Iberia et il confirme que le vol est opéré par Iberia (WHAT?!). A ne plus rien y comprendre … La structure tarifaire est la même pour les vols long-courriers opérés par Level et Iberia à la différence prêt que si le vol est effectué par Iberia via Madrid vous aurez un repas pendant le vol. Dans les deux cas le bagage en soute n’est pas inclus et il faudra opter pour le tarif supérieur ou le payer à part. Au jour du 13/07/2019, jour de rédaction de cette article, je n’ai jamais trouvé le tarif annoncé de 640€ au départ de Barcelone. Les tarifs étaient plus intéressant avec Iberia via Madrid et ce au départ de Barcelona. Donc quitte à faire une escale autant partir de Paris ou de l’aéroport le plus proche de sa ville de résidence en France …
Norwegian propose vraiment un produit alternatif avec un prix d’appel à 714€. Un montant donc toute à fait correct, mais auquel il faudra ajouter le coût de pré-acheminement jusqu’à Londres Gatwick et à condition de réserver longtemps à l’avance sur les périodes creuses. J’ai pu trouver ce tarif le 13/07/2018 pour un aller le 1er avril 2019 et un retour le 9 mai 2019 entre Londres Gatwick et Buenos Aires. Cela n’inclut ni le bagage en soute, ni le repas à bord, ni les frais de pré-acheminement. Pour les plus astucieux et économe, voyager sans bagage en soute reste tout à fait envisageable pour un séjour de quelques semaines.
Astuce : pas de bagage en soute c’est possible ! Toute les villes d’Argentine ont des laveries qui vous laverons votre linge en moins de 24 heures et pour environ 150/200 ARS soit 6€, nettement moins chers qu’un bagage en soute avec Norwegian (77€ aller-retour)
A noter que le même jour (13/07/2018) pour la même période j’ai pu trouver un tarif de 534€ entre Paris CDG et Buenos Aires avec repas et bagage inclus vendu par Swiss et opéré par la filiale « loisir » de cette dernière Edelweiss. Ni Norwegian, ni Level n’était donc aligné avec ce tarif plancher et le tout au départ de France, sans devoir se soucier du pré-acheminement, du bagages et du repas à bord.
A noter tout de même que si les prix, ne sont pas « low cost », le modèle d’exploitation lui l’est. Contrairement aux compagnies « traditionnelles » les compagnies low-cost tirent vraiment sur les horaires permettant d’optimiser l’utilisation des avions. Ainsi l’Airbus A330 de Level reste à Buenos Aires environ 2/3 heures et le Boeing 787 de Norwegian environ 3 heures. A comparer au presque 7 heures de l’avion Air France ou les presque 19 heures des A340 Aerolineas Argentinas. Il y a donc bien une marge pour augmenter la rentabilité des avions ou le modèle low cost peut apporter quelques choses.
Mais aussi bien Norwegian que Level pour leur offre tarifaire et de produits sur l’Argentine restent peu compétitive à mes yeux en termes de prix sans compter que l’on risque de perdre niveau service (bagage en soute, repas …) c’est pour ça que je qualifie de « blague » l’arrivé des low-cost long-courriers sur l’Argentine. Espérons qu’avec le temps les tarifs deviendront plus compétitifs notamment à moyenne anticipation et sur les périodes un peu plus demandés mais pour l’instant aussi bien les opérateurs à bas prix que les autres profitent du marché monopolistique argentin.
Il est donc important de ne pas se laisser naïvement convaincre par le concept des low cost appliqué au long-courrier et bien comparer les tarifs au moments de partir en prenant en considération les contraintes et besoins : voyager avec ou sans bagage ? 13 heures de vols sans nourriture ou avec un casse croûte maison, accommodé des restrictions bagages cabines (pas de pâté ou de liquide), est ce bien confortable ? Comment organiser et m’assurer de mon vol de pré-acheminement à Barcelone ou Londres pour ne pas rater ma correspondance long courrier ?
Astuce: pour combiner un vol de pré-acheminement avec un vol low-cost long-courrier de Level ou Norwegian vous pouvez utiliser kiwi. Cette agence de voyage vous permet de combiner un vol low cost long courrier avec une correspondance sur une autre compagnie et vous « protège » en cas de retard. En effet, si vous souhaitez rejoindre Londres avec Easyjet pour prendre une correspondance avec Norwegian et si le vol Easyjet est en retard vous risquez de perdre purement et simplement votre billet Londres – Buenos Aires. Grâce à Kiwi, l’agence vous garanti d’être re-réservé sur le vol suivant disponible ou de vous trouver une solution alternative. Vous pouvez retrouvez les détails de la « garantie kiwi » sur leur site. Vous pouvez en apprendre un peu plus sur l’Argentine et ses plus belles destinations touristiques à partir de ce lien https://www.participez.com/voyage-buenos-aires/
En conclusion
Pour résumer en un mot la situation : pigeon ! Si vous souhaitez vous rendre en Argentine, vous allez forcément vous faire plumer, ce qui est bien paradoxale lorsqu’on veut prendre son envol (jajajaja!). Comme on l’a vue le marché est hautement monopolistique et donc les prix sont maintenus « artificiellement » haut (par la réglementation et les contraintes en infrastructures). Et même si des initiatives pour réduire les tarifs et ouvrir à la concurrence les lignes entre l’Europe et l’Argentine prennent place, cela prend du temps, beaucoup de temps. Comme vue dans la dernière partie de l’article, il existe bien un potentiel pour optimiser les tarifs mais les compagnies à bas coût profitent (aussi) de la situation pour s’engraisser. L’Argentine restera donc une destination assez cher encore longtemps mais elle en vaut largement le prix ! Et c’est bien là que le « tri » s’opère, on ne vient pas en Argentine à défaut d’autres destinations pas chères mais bien parce qu’on veut découvrir ce pays et sa culture riche. En attendant je vous propose ci-bas une sélection de tarif par kiwi au départ de la France mais n’hésitez pas à comparer aussi avec d’autres agences en ligne et directement auprès des compagnies aériennes !