Il y a un certain temps, Nice était boudé par les touristes gays et lesbiennes au profil de plusieurs autres villes de France ou d’ailleurs en Europe. Nice a toutefois, toujours été attirante par les touristes hétérosexuels qui souhaitent découvrir la Côte d’Azur et ses plages.
Depuis de nombreuses années, les touristes homosexuels découvrent Nice. De nouveaux bars, discothèques, saunas et hôtels ont ouvert leurs portes et bonheurs de cette clientèle. Nice devient de plus en plus une destination gay. Pourquoi cette ville plait tant aux touristes gays et lesbiennes.
Fini l’image des mamies à cheveux bleus sur la Promenade des Anglais, le coeur du centre touristique de Nice ? Depuis 5 ans, Nice a évolué. Culture, bars, soirées, Nice a fait sa révolution friendly. La ville a vu naître sa Pink Parade et même se développer les Pacs en mairie.
Le récent Carnaval de Nice a une nouvelle fois mis en lumière la ville préférée des anglais et des russes sur La Riviera. Mais aussi des gays ! Une soirée du nouvel an a par exemple regroupé pas moins de 3000 personnes. Nice, capitale gay-friendly de la côté d’azur ? Il est vrai que la ville offre un panaché de culture, de beautés (nature et humaines…) et d’associations très dynamiques. Présentation.
L’association AGLAE
En 2003, sur le constat qu’à Nice, à la différence des autres grandes villes de France, rien ne bougeait pour la communauté homosexuelle, cinq amis commerçants créent Aglaé (Association gay et lesbienne azuréenne d’expression). L’objectif premier de cette association regroupant des commerçants et des adhérents individuels : obtenir de la visibilité et, pour cela, organiser une Gay Pride. Jacques Peyrat, alors maire de Nice, n’est pas hostile au projet. Reste à trouver des subventions, car une « marche des fiertés » coûte environ 10 000 euros. « Ali, le patron de Castel Plage, nous a fait rencontrer Olivier Bettati, conseiller municipal et conseiller général [UMP] , raconte Eric Dufour, président d’Aglaé. Il nous a aussi présenté Yann Librati, élu municipal socialiste et employé du conseil régional. De notre côté, nous avons fait le tour des commerçants. Résultat, le conseil général a pris de la pub dans notre magazine et, grâce à des subventions du conseil régional et de quelques commerçants, nous avons pu organiser, dès 2003, tout en restant indépendants politiquement, une première Pink Parade. Elle a rassemblé 1 500 personnes et fait la une de Nice Matin . » ont-ils confié à l’Express. Lors de sa 6e édition en 2009, il y avait plus de 6000 personnes.
Aglaé a aussi l’ambition de jouer un rôle actif dans la prévention des MST. Rassemblant aujourd’hui 200 adhérents individuels et 52 commerçants (restaurants, bars, clubs, salles de sport…), l’association utilise ce réseau pour distribuer des préservatifs dans les magasins et répondre aux éventuelles questions des clients.